Le Gouvernement met les agriculteurs bio à poil

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Publiée le 31 mai 2021

Bio Nouvelle-Aquitaine appelle les paysans et paysannes Bio de la région à se mobiliser pour demander la réouverture des arbitrages sur la Bio.

Paysannes et Paysans bio, Denormandie VEUT METTRE LA BIO À POIL dans la nouvelle PAC :

0 € de PSE Bio = 0 reconnaissance des services environnementaux que rend la Bio !

MOBILISEZ-VOUS POUR DIRE NON A LA FIN DES AIDES A LA BIO ! Ils nous veulent à poil alors mettons nous toutes et tous à poil pour la Bio !

Pour aller plus loin :

Calculez combien vous allez perdre avec le simulateur : https://www.labiopourtous.org/

Prenez-vous en photo « à poil » : Si vous ne pouvez pas participer aux manifestation, prenez-vous en photo « à poil » et postez votre photo sur Facebook, Twitter ou Insta avec le #SolidaireAvecLesBioAPoil #LaBioAPoil #LaBioPourTous

Signez la pétition : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-on-veut-la-bio-pour-tous

66% d’aides en moins pour les bio, une perte moyenne de 132 euros par hectare et par an !

C’est la conséquence des premiers arbitrages rendus par Julien Denormandie sur la prochaine programmation PAC. En Nouvelle-Aquitaine cette décision enterre la reconnaissance des services rendus par les agriculteurs bio néo-aquitains qui était encore rémunérée jusqu’ici. Alors que la Région avait depuis 3 ans pallié aux carences de l’État en faisant le choix de financer  la MAB (Aide au Maintien) sur l’ensemble de son territoire, la chute sera d’autant plus rude pour la bio en Nouvelle-Aquitaine. Si le Ministre ne modifie pas sa copie immédiatement, la bio risque d’être stoppée net dans son développement. Nous avons pourtant de nombreux défis environnementaux à relever en Nouvelle-Aquitaine, et la bio offre des solutions éprouvées !

La FNAB a par ailleurs lancé un simulateur qui permet aux agriculteurs bio de calculer ce qu’ils vont perdre avec les arbitrages annoncés : https://www.labiopourtous.org/

Dans ce contexte et sans perspective à long terme, nous craignons fortement que cet arbitrage freine les dynamiques de conversion « La communication sur une enveloppe augmentée pour les paysans conventionnels qui veulent se convertir à la Bio n’est que poudre aux yeux. Ce budget est fictif et ne sera jamais dépensé, personne n’ira se convertir sans soutien durable », estime Loïc Madeline, secrétaire national PAC à la FNAB.

Pour la FNAB, l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir a sonné la fin du développement de l’agriculture biologique par l’action de l’État, laissant les consommateurs seuls tirer la dynamique et assumer le coût final. Le bilan depuis quatre ans au niveau national est éloquent :

• Trois années de retard de paiement des aides bio jusqu’en 2020 :
• Refus d’indemniser les fermes bio pour ces retards qui ont entraîné des faillites malgré la reconnaissance de la faute de l’État par le ministre de l’agriculture de l’époque
• Suppression du financement de l’aide au maintien par l’État dès 2017
• Refus de réunir les groupes de travail nationaux sur les paiements pour services environnementaux dans le cadre du travail pour la prochaine PAC
• Objectif de 15% de surfaces bio en 2022 abandonné

Le verdissement annoncé de la PAC n’aura pas lieu. Les effets bénéfiques de l’agriculture bio sur la biodiversité, sur la qualité de l’eau ou le bien-être animal ne sont plus à démontrer et facilement mesurables. Ils correspondent aux attentes de la société et des consommateurs. La PAC est un formidable outils pour réorienter les pratiques agricoles. Là, elle va juste favoriser le statu quo alors que nous sommes dans une situation d’urgence climatique et écologique

Bio Nouvelle-Aquitaine appelle les paysans et paysannes bio néo-aquitains à se mobiliser le 2 juin pour demander la réouverture des arbitrages sur la Bio qui vont tous nous mettre à poil !

En Nouvelle-Aquitaine, vous pouvez contacter directement :

Jérôme KELLER, Président délégué de Bio Nouvelle-Aquitaine : 06 27 35 28 49

Irène CARRASCO, Présidente déléguée de Bio Nouvelle-Aquitaine : 06 62 49 80 87

Le réseau FNAB défend toutes les productrices et producteurs bio de France que ce soit dans la défense syndicale comme le crédit d’impôt, les aides PAC, la réglementation que par les actions pour le développement de la BIO.