Fédération Régionale d’Agriculture Biologique de Nouvelle-Aquitaine

Alimentation, foncier, santé… 5 leviers pour faire de votre territoire un moteur de la transition

Les candidats aux élections municipales 2026 ont un rôle clé à jouer pour soutenir l’agriculture biologique et la rendre accessible au plus grand nombre. De l’introduction de produits bio en restauration collective à la mise en place d’une régie agricole, en passant par le soutien aux installations et transmissions de fermes bio, plusieurs actions concrètes peuvent être mises en place à l’échelle locale.

Découvrez en un coup d’œil, les principaux leviers à activer pour faire de votre territoire un moteur de la transition écologique et alimentaire.

-LEVIER N°1-

Augmenter la part des produits bio
dans les restaurants scolaires

L’introduction de produits bio, locaux et faiblement transformés en restauration collective a plusieurs avantages pour la population de votre territoire.

  • Préserver la santé des convives en proposant des menus équilibrés à base de produits de qualité, à forte valeur nutritionnelle et exempts de substances indésirables (additifs, pesticides chimiques de synthèse).
  • Sensibiliser les citoyen·nes (convives, mais également parents d’élèves) aux enjeux de l’alimentation, de l’agriculture et de l’environnement.
  • Donner accès au plus grand nombre à des produits de qualité par le caractère social de la restauration collective.

Pour qu’elle soit réussie, l’introduction de produits bio et locaux en restauration collective ne peut pas simplement consister à remplacer un produit conventionnel par un produit bio. Pour que la collectivité s’y retrouve économiquement, que les convives et les équipes de cuisine soient satisfait·e·s de ces nouveaux menus, il est nécessaire d’adresser collectivement les questions :

  • De l’approvisionnement, du gaspillage alimentaire ;
  • Du respect de la saisonnalité dans l’offre alimentaire ;
  • De la communication entre équipes de cuisine et convives.

Pour aller plus loin

 

-LEVIER N°2-

Créer une régie agricole

La régie communale agricole est un service mis en place et géré par la collectivité, visant à produire des denrées alimentaires bio destinées au restaurant scolaire du territoire, notamment. La particularité du dispositif est que la ferme appartient à la commune et que les exploitants sont des agents territoriaux (contractuels ou titulaires). Au-delà de l’objectif d’approvisionnement du restaurant scolaire, elle peut également être un support pédagogique pour les publics scolaires, un support d’insertion professionnelle ou plus largement un support de sensibilisation pour les habitants.

La mise en place d’une régie communale agricole ne se fait pas en une seule fois. C’est un projet qui demande un investissement progressif qui dure nécessairement plusieurs années avant d’être élaboré et de pouvoir répondre intégralement aux objectifs.

Pour aller plus loin :

Guide Regies agricoles de l’Hérault
Fiche de la ferme communale de Pons réalisée dans le cadre du Rallye bio territoire 2024

 

-LEVIER N°3-

Mettre en place l’ordonnance verte

Ce dispositif est déployé sur les territoires dans le but de limiter l’exposition des femmes enceintes et de leur fœtus aux perturbateurs endocriniens. Ces derniers étant présents dans de nombreux aliments, une alimentation issue de l’agriculture biologique permet de s’affranchir de cette exposition. Par ailleurs, cette démarche permet de renforcer les approvisionnements auprès des producteurs et fournisseurs de produits bio et ainsi de soutenir la filière.

Le dispositif consiste à informer et sensibiliser les femmes enceintes lors d’ateliers et à faire évoluer leurs pratiques alimentaires en leur proposant un panier hebdomadaire de produits bio.

Pour aller plus loin

 

-LEVIER N°4-

Organiser un Défi Foyer à Alimentation Positive

Le défi Foyers à Alimentation Positive (FAAP) est inspiré d’un autre défi appelé Familles À Énergie Positive (FAEP). Cette démarche est portée par le réseau des agriculteurs et agricultrices bio, membre de la FNAB (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique).  L’objectif de ce défi est de démontrer de manière conviviale que l’on peut avoir une alimentation saine, bio et locale sans augmenter son budget alimentaire !

Le principe du défi est simple : des équipes d’une dizaine de foyers (personnes seules, couples, foyers avec enfants) se regroupent pour relever le défi d’augmenter leur consommation de produits bio locaux tout en conservant un budget constant et en se faisant plaisir ! Il s’agit d’un accompagnement gratuit avec au programme : visites de ferme, échanges avec un diététicien-nutritionniste sur l’intérêt des produits bio locaux et leurs apports nutritionnels, cours de cuisine, jardinage, trucs et astuces pour consommer bio et pas cher, conseils anti-gaspi…

Pour aller plus loin

 

-LEVIER N°5-

Favoriser les installations et transmissions de fermes bio

Dans ce domaine, les collectivités locales peuvent agir à plusieurs niveaux :

  • En mobilisant les outils légaux et réglementaires de protection du foncier agricole : zone agricole protégée (ZAP), périmètre de protection des espaces agricoles (PAEN), zonage agricole dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) et le schéma de cohérence territorial (SCOT).
  • En acquérant du foncier pour permettre des installations en agriculture biologique.
  • En facilitant l’installation de paysans et paysannes bio sur le territoire en intervenant par exemple sur la remise en état agronomique du terrain, la recherche d’un logement à proximité, allonger le réseau d’électricité ou encore acheter une partie du matériel, appuyer l’obtention de l’accès à l’eau, contractualisation avec le porteur de projet pour approvisionner le restaurant scolaire de la ville,..
  • En participant à la sécurisation des transmissions en agriculture biologique : prendre contact avec les cédants pour identifier les éventuelles difficultés pour une transmission et aider à les lever.

Pour aller plus loin sur la question du foncier

 

Vous souhaitez vous engager en faveur de l’agriculture biologique sur votre territoire ? Contactez nos structures départementales.

 

Article rédigé par Léa Cubaynes, conseillère territoire (17)